Les tracas de la fratrie…

Pas facile d’avoir un frère/une sœur … par définition. En lisant cette phrase, certains d’entre vous repensent certainement à leurs propres relations fraternelles, faites de jeux et de disputes, de connivences et de conflits, d’émotions partagées et de guerres déclarées… et à ce qu’il en est encore aujourd’hui.
La fratrie, lien unique, lien complexe…
Et quand la maladie et/ou le handicap s’en mêle(nt), ce lien n’en devient probablement que plus unique et plus complexe encore.
Car, tantôt complices, tantôt protecteurs, tantôt franchement ennemis, les frères et sœurs en ont des soucis dans ce contexte de maladie et/ou de handicap.

À l’occasion de nos rencontres avec les familles, nous avons toujours eu une oreille particulièrement attentive pour ces frères et sœurs : paroles de solitude, paroles de tristesse, paroles d’angoisse… mais aussi –surtout ! – paroles d’amour fraternel… Ces mots sont le signe du mal-être dans lequel vivent ces enfants/ces jeunes, le signe de leur difficulté à se situer et à gérer des circonstances difficiles.
Comment ne pas avoir un sentiment d’abandon ? Comment vivre dans une famille qui a perdu ses repères ? Comment combler sa solitude ? Comment comprendre la maladie, le handicap ? Comment ne pas avoir de sentiment de culpabilité ? Comment faire face à ses angoisses ? et à celles des parents ? Comment reconnaître son frère/sa sœur, dont le corps est malmené par les traitements, parfois amoindri, voire amputé ? Et moi ???
Hé oui, les tracas de ces frères et sœurs ne se résument pas à une question de jalousie sur le dernier cadeau reçu, ils sont plus profonds et bien souvent plus cachés. Ils vont dans diverses directions, mais en définitive, on en revient toujours à une question fondamentale : ET MOI ??? quelle est ma place ?



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Lors de la création d’Ensemble, pas à pas, nous avons voulu réserver une place toute particulière aux frères et sœurs, et nous avions créé l’ « atelier-fratrie », qui offrait à ces enfants un lieu d’accueil et d’écoute. Entretemps, cet atelier a été repris par l’hôpital, et vous trouverez toutes les infos utiles auprès de l’équipe soignante.
D’une façon générale, ne perdez jamais le dialogue avec vos enfants, et accueillez leurs questions et commentaires ; répondez-leur simplement, mais honnêtement ; ne les noyez pas dans un flot d’informations médicales incompréhensibles ou angoissantes ; ne leur mentez pas. Si vous avez l’impression de ne pas trouver les mots adéquats, si vous sentez que certains mots ne peuvent pas « sortir », si vous éprouvez la moindre difficulté… n’hésitez pas à nous le dire : vos enfants sont toujours les bienvenus !















       
          
       
      



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